Communiqué de presse REPORT MAINZ, 19 janvier 2009, 21h45
Mayence/Greifswalde (dépêche) – C’est par des diminutions de son l’allocation de chômage qu’une ARGE (Arbeitsgemeinschaft) a fait d’un sans emploi un sans abris.
Ce sont des investigations du magazine politique REPORT MAINZ de la première chaîne de télévision allemande ARD qui ont révélé ce cas exemplaire de « suivi personnalisé » que les personnes privées d’emploi peuvent rencontrer en Allemagne. L’ARGE avait diminué à plusieurs reprises l’allocation jusqu’à ce que le chômeur âgé de 53 ans, qui par ces sanctions financières avait accumulé un retard de 1000 euros de loyer, soit expulsé de son logement le mercredi dernier. Depuis il a été obligé d’intégrer le foyer municipal de sans-abri. L’ARGE reprochait à son « protégé » analphabète de n’avoir pas envoyé un nombre suffisant de lettres de motivation, telle est la justification pour les multiples sanctions financières. L’avocat du sans-abri, maître Appelt, a confirmé ces faits du rapport du magazine politique « REPORT MAINZ » à l’agence AP.
La « Arbeitsgemeinschaft » (ARGE) a supprimé toutes les prestations sociales du chômeur sans diplôme pendant une période de neuf mois car il n’aurait pas été « coopératif ». Entre autres, il n’aurait écrit aucune lettre de motivation. Maître Appelt souligne que l’on n’avait pas tenu compte du fait que son client était analphabète. Par moments, les sanctions ont été tel que son client avait même perdu son assurance-maladie.
Le directeur de l’ARGE, Erich Bartels disait haut et fort dans « REPORT MAINZ » que les sanctions étaient « inévitables ». Or, d’après l’avocat Appelt, au moins deux tiers des sanctions sont illégales.
- Quand j’ai pris connaissance du dossier, je me suis rendu compte que l’obligation d’assistance n’a pratiquement pas été observée par le service compétent, a dit maître Appelt.
(En m’informant sur ce cas, dans aucun article sur internet je n’ai trouvé la mention d’une quelconque proposition de cours d’alphabétisation. S.M.)
Sources : Focus – swr.de – yahoo actualités – flensburg-online.de
En Allemagne, les « connaisseurs » du suivi des chômeurs appellent ce type de suivi la « prise en charge de persécution » ou le « suivi de persécution » (Verfolgungsbetreuung). C’est Thomas Meese qui m’a parlé de ce néologisme pertinent.
Je me demande souvent quelles sont les raisons pour que de tels dérapages puissent avoir lieu. S’agit-il d’une application aveugle et sans discernement d’ordres et de paragraphes ? (Suivre des ordres sans passer par un jugement ou une réflexion personnelle, sans engager sa responsabilité) Est-ce une structure psychologique perverse qui fait agir la personne ainsi ? (Henry Ey: « Le pervers ne s’abandonne pas seulement au mal, mais le désire. »)
Il serait intéressant de savoir pourquoi, pour le directeur de l’ARGE, les sanctions sont « inévitables ». Parce que lui, le directeur, ne réfléchit pas ? Parce que la loi exige l’envoi d’un nombre bien défini de lettres de motivation (et la loi, pour le directeur, ne fait pas de différence entre un analphabète et un lettré) ?
Je suis content que le monsieur qui a subi ce « suivi de persécution » soit aidé par un avocat. Ne pourrait-il pas inverser les rôles – au lieu de défendre son client, attaquer le directeur d’agence ? Mise en danger d’une personne faible qui est (en partie) sous sa responsabilité. Intention et acte de nuire. Abus de pouvoir. Je verrais bien le directeur condamné et obligé de payer au monsieur qui a été expulsé de son appartement des dommages-intérêts qui lui permettront de payer une caution d’un nouvel appartement, régler sa dette de loyer et ressentir un petit sentiment de justice qui lui permettrait de reprendre des forces. Certains pourrons m’opposer de la naïveté de ma part. Cette naïveté je l’assume. On peut toujours rêver d’un monde plus juste.
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LG Bonkers.
Danke!
Eigentlich sollte jeder Kommentar sofort zu sehen sein. Keine Moderation vor der Veröffentlichung. Ich hoffe es geht jetzt.
LG Stephan