Les dessous de l'Allemagne

Bonjour,

Dans ce blog je voudrais apporter des informations sur différents thèmes concernant l’Allemagne que l’on ne trouve pas  ou pas facilement en France. Si les  médias français informent bien sur l’actualité régionale, nationale et internationale, ce sont plutôt les grands événements qui traversent les frontières. L’information sur l’actualité étrangère est souvent sommaire et se concentre sur l’essentiel. Mais qu’est ce qui est essentiel, et pour qui ?

J’ai constaté que que les gouvernements aiment « piocher » dans des mesures et méthodes qu’utilisent leurs voisins européens, et ils ne choisissent que ce qui arrange le pouvoir en place, tout en taisant les conséquences qu’ont les mesures dans le pays d’origine. Dans ce point, la France et l’Allemagne ne sont pas une exception.

Pour donner un exemple, l’Allemagne est souvent cité comme le champion d’Europe dans l’export, et ce fait est ensuite présenté comme la conséquence logique d’un certain nombre de mesures introduites par le gouvernement allemand. Il est certain qu’un pays n’a pas un tel succès dans l’export sans raisons. Mais la présentation de ces raison que j’ai l’occasion de rencontrer dans les médias français a parfois le don de m’exaspérer. Encore récemment j’ai vu un raccourci grossier sur une chaîne de télévision, qui disait que le succès de l’export allemand serait dû au traitement des chômeurs: on les oblige de travailler pour un euro de l’heure ce qui rendrait l’économie allemande plus compétitive (et ce qui sousentendait beaucoup de choses sur les demandeurs d’emploi en France).

Or, il n’y a pas de lien direct entre le travail obligatoire à un euro que l’on impose aux demandeurs d’emploi et l’export performant de l’Allemagne (export actuellement moins performant en période de crise financière). Le travail à un euro est une mesure occupationnelle et coercitive qui embellit les statistiques du chômage et qui tente d’éloigner les chômeurs d’une allocation de survie. Si on oblige un chômeur à balayer dans un parc d’une ville ou à faire la vaisselle dans une maison de retraite, cela ne va pas aider les entreprises à produire et exporter plus de machines outil très spécialisées ni à augmenter leur marge de bénéfice. Il s’agit là d’un détournement d’arguments à des fins purement idéologiques. Pour bien identifier la désinformation politicienne, il faut compléter ou rectifier l’information. De plus, l’information sur le traitement que l’Allemagne réserve à ses chômeurs et les conséquences sociales et sociétales qui en résultent ne va pas augmenter les ventes des journaux en France. Parfois, la publication de ces informations est même indésirable pour des raisons politiques. C’est dans ce « créneau » que j’ai envie de situer ce blog.

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce qui se passe en Allemagne que l’on ne trouve pas dans les médias français. L’absence d’un salaire minimum national, une grande pauvreté qui y règne, une forte hérédité de la condition sociale, les conséquences néfastes des réformes Hartz pour une partie de la société, une réforme qui, avec les scandales à répétition dans les hautes sphères de l’économie, détournement de fonds, parachutes dorés pour ceux qui délocalisent, licencient, détériorent les grandes entreprises, tout cela crée un profond malaise dans une grande partie de la population . La souffrance et l’amertume des personnes précarisées est si forte qu’elle déclenche la peur chez ceux qui pourraient en être concernés demain, et ceux qui sont déjà concernés, savent qu’ils sont aujourd’hui des exclus de la société et qu’ils le resteront.

Pour moi c’est devenu un besoin vital de donner des informations spécifiques sur mon pays d’origine, et ce n’est pas pour me libérer de mes frustrations personnelles que certains lecteurs me reprocheront peut-être, mais pour apporter une petite goutte d’eau qui creuse la pierre. Je ne me fais pas d’illusion de changer grand’ chose avec mon blog minuscule, mais ce n’est pas une raison non plus de ne rien faire, ne rien dire et ne rien partager.

Je suis inquiet quand je vois le chemin que prennent nos sociétés. Nous vivons dans un monde globalisé; intéressons-nous à nos voisins, informons-nous, échangeons, pour mieux répondre et résister à la dégradation des conditions de travail et de vie en général, aux restrictions des libertés individuelles, à l’intrusion étatique dans la sphère privée et à la surveillance grandissante qui envahit les sociétés.

Les thèmes qui m’intéressent particulièrement sont la politique (sociale), le travail, le chômage, la protection de la vie privée (rétention des données des communications électroniques en Europe) et plus général la politique de la société de communication, la surveillance des citoyens, les associations et réseaux militants (liste non exhaustive).

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Je m’éfforce à ne donner que des informations vérifiées par des sources que j’indique en liens dans le texte et en notes/liens de bas de page.

Copyright

Les billets que j’ai rédigés sont sous créative commons.

Certains billets sont uniquement des textes traduits par mes soins. Dans ce cas l’auteur m’a autorisé de traduire et publier son texte, et l’auteur garde tous les droits. Quand c’est nécessaire je le préciserai en bas du texte.

Soyez les bienvenus, et bonne lecture.

Stephan M.