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Le 7 septembre, le président Kurt Beck des socio-démocrates SPD a démissionné de sa fonction. Après sa démission, il a, dans un premier temps, refusé toute déclaration à la presse.

D’après le journal « Berliner Morgenpost », Beck a justifié sa démission par une désinformation ciblée de son parti concernant le projet de nomination de Frank-Walter Steinmeier comme candidat chancelier.

« Quand j’ai demandé à Steinmeier d’accepter d’être le candidat pour la chancellerie, nous avions préparé ce projet avec soins et en confiance mutuelle dans nos entretiens. Une partie de cette solidarité était l’intégration de l’ancien président du partie Franz Müntefering. Par un congrès extraordinaire des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles qui a eu lieu le 1er septembre, la publication de ma décision a été reporté à aujourd’hui (le 7 septembre).

Les médias ont intentionnellement données des informations déformées sur le déroulement de ma décision. Le but était de ne laisser aucune marge de manœuvre au président du parti. C’est la raison pour laquelle il ne m’est plus possible d’assurer la présidence du parti avec l’autorité nécessaire que cette fonction nécessite.

J’ai accepté cette fonction pour aider mon parti. Car il ne m’est plus possible de faire cela, j’ai tiré les conséquences.

J’espère que le SPD pourrait désormais, solidairement et avec succès, se présenter dans les prochaines campagnes électorales. Je souhaite bonne chance à mes successeurs. »

Les accusations envers la presse sont graves. Force est de constater que Kurt Beck n’a jamais eu une bonne image médiatique, la presse ne l’a ni aimé ni ménagé. Dans les jours à venir, les commentaires vont pleuvoir. Kurt Beck s’est épuisé dans son grand écart de défendre l’agenda 2010, imposé et laissé par l’ex-chancelier Schröder, et le courant plus à gauche du SPD qui n’a jamais digéré cet agenda qui était justifié par « des mesures nécessaire pour assainir les caisses de l’État » et qui a apporté une diminution des salaires, une pauvreté croissante, et qui a creusé l’écart entre riches et pauvres.

Kurt Beck avait subi de fortes attaques venu de sa famille politique, et cela fait maintenant un certain temps que le SPD est scindé en deux parties, une qui est soit-disant « pragmatique », centre droite et ouverte au neo-libéralisme, l’autre plus à gauche (mais combien ?). Il y a un « troisième », c’est l’ex-SPD, ceux qui sont passés rejoindre le concurrent, Die Linke.

C’est n’est pas Frank-Walter Steinmeiner qui succède comme prévu à Kurt Beck, mais Franz Müntefering. Steinmeier a remercié Beck dans la deuxième chaîne de télévision ZDF pour le bon travail qu’il a fait dans les temps difficiles.

Demain, mercredi 10 septembre, Beck a prévu une conférence de presse à Mayence, mais Beck a commencé a donner des information. Dans Der Spiegel on peut lire, que « quelques personnes » ont donné de fausses informations concernant la candidature pour la chancellerie. C’est ainsi que Beck a été empêché de proposer lui-même son successeur ce qui a nuit son autorité et a restreint son droit de proposition en tant que chef de parti.

Beck se plaint d’abus de confiances, qui, comme il précise, n’ont pas eu lieu dans le premier rang de la hiérarchie. Concernant la décisiont de Steinmeiner de décliner sa candidature au profit de Müntefering, Beck disait seulement qu’il la respecte.

Müntefering est un défenseur fervant de l’agenda 2010. C’est lui qui a dit « Celui qui ne travaille pas ne doit pas manger. » De novembre 2005 à novembre 2007 il était chancelier adjoint d’Angela Merkel et ministre pour le travail et le social. C’est aussi lui qui avait dit en 2006 que l’on ne devait pas juger un politique par les promesses qu’il a fait pendant la campagne électorale. (Il avait raison de dire cela, car il avait promis que l’augmentation de l’âge légal de la retraite à 67 ans ne se passerait jamais avec lui, pour ensuite faire le contraire. C’est un défenseur de la « réal-politique » (Ce que j’ai dit hier ne m’intéresse point aujourd’hui)).

Il y a des batailles violentes au sein du SPD, et ce n’est pas que la presse qui a mis des bâtons dans les roues de Beck. « L’ennemi » vient aussi de son propre camp.

Sources : FocusMorgenpost

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